"Tu peux pas dire que tu n'aimeras plus jamais un homme..."
Et pourquoi ? Simplement parce que ça serait vraiment contraire à la morale...
Que j'aime les filles, c'est mal. Mais tant que demain je reviens à la raison, dans le droit chemin... ça passe...
Une erreur de jeunesse en somme.

Tu es venu, chez moi, sur cet engin à deux roues motorisé que je hais tant et que tu viens d'acheter... Tu es venu. Tu es rentré. Jamais gêné.

"Tu sais ce qui me plait chez toi ?"
Non, ça parait évident. Je ne répond pas.
"Ton p'tit côté "à côté de la plaque" "
Ah... Explications s'il vous plait.
"Ba r'garde, comme tout a l'heure, tu te lève et tu manque de tomber comme une merde, et tu repars avec un p'tit rire, l'air de rien..."
Soit...
"Ou encore, tu m'a assuré que t'avais rangé ta chambre...alors que je l'ai jamais vue aussi dérangée..." Il rit.
Oué... J'ai du mal à le prendre comme un compliment.
Bon, soyons clairs, j'ai rien compris ^^ Peut-être faisait-tu référence à mon ptit côté "souillon", artiste... Va savoir...

Toujours est-il que tu étais dans ma chambre... A pas moins d'un mêtre de moi, allongé sur mon lit... comme si tu étais chez toi. Gêné ? Toi ? Jamais...

Tu as parlé. De tout et de rien. Puis de moi. "Bon j'suis pas venu pour parler du beau temps... Comment TU vas ?"
Gloups.
Je vais bien merci.
Il me chamboule, me pose des questions... 

"Ca te fais mal de parler de ça, hein ?"

Je pleure..

Je lui dit de pas faire attention à ce liquide qui coule de mes yeux. J'insiste avec un sourire forcé. Presque un rictus.


"Tu l'aimes encore, hein ?"
Que répondre ? Que je ne pense qu'à Elle ? A son corps si doux sous mes doigts, à la chaleur de son intimité...
Non, non je ne l'aime plus.
"Allez ! Fais moi plaisir, dis moi que tu l'aimes toujours."
Je persiste.

Tu as voulu fumer. Depuis que nous deux c'est fini, moi j'ai arrêté. Pour toi, ça n'a rien changé. "Fais gaffe à moi"
Plait-il ? Comment ? Hein ???
"Fais gaffe à moi..."
Non, vraiment, je ne vois pas, là.  Ou bien si, c'est peut-être un message passablement subliminal pour me faire comprendre que dans la minute qui suit je vais me retrouver complètement nue comme un ver, allongée par terre (ou sur mon lit, qui sait, c'est quand même fait pour ça)...
"Mon passé tout ça, j'suis pas un gars bien"
Et moi qui pensait que tu voulait jouer de moi, que tu allais te jeter sauvagement sur moi... Que tu allais...
Mais non.


La porte d'entrée s'ouvrira pour te laiser sortir d'ici trois minutes. Il est tard je pense, il fait noir.
Et c'est à ce moment que tu lâches ta bombe. [Mes yeux se remplissent de larmes rien que de l'écrire]
"Tu sais, j'ai toujours des sentiments pour toi."

Et là t'es perdue. Un océan. Un très grand océan. T'as aucun ptit bout de radeau, ou d'iceberg (enfin, j'sais pas, un truc) pour t'accrocher. Comme le monsieur dans Titanic, t'es obligée de couler. T'es pas en hypothermie, t'es plutôt en hyperventilation. Tu te demandes pourquoi tout tourne. Pourquoi il a l'air de s'en foutre.

 

Pourquoi il s'en va.

 

 

 

Liens vers Images utilisées: Schiele +   +  ; un photographe trouvé sur la toile dont jai oublié le nom   +  .

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